viernes, 21 de octubre de 2011

LES FLEURS DU MAL - CHARLES BAUDELAIRE



LXXIX - OBSESSION

Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales;
Vous hurlez comme l'orgue; et dans nos coeurs maudits,
Chambres d'éternel deuil oû vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.

Je te hais, Océan! tes bonds et tes tumultes,
Mon esprit les retrouve en lui; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer.

Comme tu me plairais, ô nuit! sans ces étoiles
Dont la lumiêre parle un langage connu!
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu!

Mais les ténebres sont elles-mèmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon oeil par milliers,
Des êtres disparus aux regards familiers.

LES FLEURS DU MAL
Spleen et idéal
CHARLES BAUDELAIRE

(traducción al Español)

LXXIX - OBSESIÓN

Grandes bosques, me espantais como las catedrales;
Aulláis como el órgano; y en nuestros corazones malditos,
Habitaciones en eterno duelo donde vibran antiguos estertores,
Responden a los ecos de vuestros Deprofundis

Te odio, ¡Océano! Tus saltos y tumultos,
Mi espíritu encuentra en él; ese reir amargo
Del hombre vencido, repleto de sollozos y de insultos
Yo lo escucho en la risa enorme del mar.

Cómo me complacerías ¡Oh noche! sin tus estrellas
Cuya luz habla en una lengua conocida!
Pues yo busco el vacío, y la oscuridad, y el desnudo

Pero las tinieblas son los mismos lienzos
Donde viven y brotan de mis ojos por millares
Seres desvanecidos de las miradas familiares.